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Prix Dior de la Photographie et des Arts Visuels pour les Jeunes Talents

Créé en 2018 par Christian Dior Parfums, en partenariat avec LUMA Arles et l'Ecole nationale supérieure de la photographie, le Prix Dior de la Photographie et des Arts Visuels pour Jeunes Talents est un concours international destiné aux étudiants et jeunes diplômés des plus grandes écoles d'art et de photographie. Autour du thème «Face to Face», l'exposition «The Art of Color » presente les travaux de treize artistes sélectionnés par le jury.

Présidé cette année par la photographe française Brigitte Lacombe, il se compose de Marina Hoffmann, Julie Jones (conservatrice au Cabinet de la photographie du Musée national d'art moderne - Centre Pompidou) Laurent Montaron (artiste français pluridisciplinaire), Simon Baker (directeur de la Maison européenne de la photographie) et Peter Philips (directeur de la création et de l'image du maquillage Dior).

Created in 2018 by Christian Dior Parfums, in partnership with LUMA Arles and the École nationale superieure de la photographie, the Dior Photography and Visual Arts Award for Young Talents is an international competition for students and recent graduates of leading art and photography schools. Candidates were invited to respond to the theme of "Face to Face" and the exhibition "The Art of Color" presents the works of the thirteen artists selected by the jury, which is presided by French-born photographer Brigitte Lacombe, and composed of Marina Hoffmann, Julie Jones (Curator at the photography department of the Musée national d'art moderne-Centre Pompidou, Laurent Montaron (French multidisciplinary artist),

as well as Simon Baker (Director of the Maison européenne de la photographie) and Peter Philips (Creative and Image

Director of Dior Makeup).

Voir l'invisible          2024

«Je souhaite semer le doute sur notre perception quotidienne»

Ayako Sakuragi s'attaque à la surface du réel en traquant la richesse d'un monde insoupçonnable à l'œil nu.

Monoprix, Franprix, Carrefour : ces grandes surfaces parisiennes sont ses étonnants terrains de prédilection. Des lieux ordinaires et sans esthétique particulière, saturés d'informations commerciales, dont elle dévoile pourtant le mystère, armée de son seul sténopé.

«Le temps de pose très long de mes images les expose à ce monde invisible dont elles saisissent un espace de lumière en mouvement. » Grâce à cette technique, l'artiste accumule le temps, le dilate, et accède à un nouvel espace-temps.

Des formes géométriques se dessinent dans un flou habité par des profondeurs verticales. Saturées de couleurs, orange, bleu, jaune, des images aux perspectives hypnotiques surgissent, entre poésie pure et trou noir vertigineux. Un monde nouveau émerge, capté dans son essence primitive: «J'ai exploré le processus de dématérialisation de notre réalité tangible pour exprimer l'essence de la vie et mettre en lumière le principe d'unité entre l'humain et toute chose.» Ces images permettent de percevoir une dimension non humaine dans la réalité la plus banale et remettent profondément en cause notre vision humaine.

Ayako Sakuragi précise que le grand tremblement de terre au Japon en 2011 a marqué un tournant dans sa vie, que sa perception a été bouleversée depuis ce drame. Nul doute qu'aujourd'hui, par son usage de la photographie et de la lumière, elle révèle un espace-temps magique qu'elle seule sait voir.

Texte écrit par Dior

"I would like to sow a seed of doubt about our everyday perception"

Ayako Sakuragi takes on the surface of reality, tracking the richness of a world concealed from the naked eye.

The supermarket chains Monoprix, Franprix and Carrefour in Paris provide her preferred, and surprising terrain. She feels that these ordinary spaces with no particular aesthetic appeal are saturated with commercial information.

She nevertheless uncovers their mystery, armed with only her pinhole camera.

"I exposed each shot very slowly

in order to confront the invisible world, capturing a space of light in movement." Thanks to this particular technique of long exposure, the artist accumulates time, dilates it, and gains access to a new space-time continuum.

Geometric forms take shape in a haze inhabited by vertical depth.

The mesmerising perspectives of the images surge forth in saturated shades of orange, blue and yellow, building a bridge between pure poetry and a dizzying black hole. A new world appears, captured in its primitive essence: "I explored the process of the dematerialisation of our tangible reality, to express the essence of life and to highlight the principle of unity between mankind and all things." These images authorise the viewer to perceive a non-human dimension in the most banal reality, and question human vision deeply.

Ayako Sakuragi specifies that the powerful 2011

earthquake in Japan

presented a turning point in her life, and that her perception has been turned upside down since the tragic event. What is certain is that today, by using photography and light, she manages to reveal a magical space-time continuum that she alone knows how to see.

Text written by Dior

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